Auteur : David Graeber (621 pages)
Éditeur : Les liens qui libèrent
ISBN : 979-10-209-0059-3 (France)
Ce livre est une étude anthropologique et socio-économique du rapport entre l’humain et l’argent, étalée sur 5000 ans d’histoire qui se lit (presque) comme un roman. Une brique de plus de 600 pages où se côtoient protectionnisme, amour, communauté, guerres, religion, avidité, manipulation, soulèvements populaires, pouvoir et esclavage, dans des histoires qui vous feront dresser les cheveux sur la tête et vous exclamer « AH OUAIN? » à répétition.
Si, comme moi au départ, vous croyez que l’argent est une simple évolution naturelle du principe du troc, préparez-vous à l’étonnement! Ce livre remet pratiquement toutes nos perceptions (et préconceptions) monétaires en question et présente une perspective totalement nouvelle, preuves à l’appui (la bibliographie à elle seule s’étale sur 120 pages!).
Une lecture essentielle et instructive qui nous ouvre les yeux très grands et remet les pendules à l’heure sur notre notion de l’argent.
En jaquette du livre :
Voici un livre capital, best-seller aux États-Unis – près de 100 000 exemplaires vendus – écrit par l’un des intellectuels les plus influents selon le New York Times et initiateur d’Occupy Wall Street à New York.
Un livre qui, remettant en perspective l’histoire de la dette depuis 5 000 ans, renverse magistralement les théories admises. Il démontre que le système de crédit, apparu dès les premières sociétés agraires, précède de loin l’invention des pièces de monnaie. Quant au troc, il n’a été qu’un pis-aller et ne s’est réellement développé que dans des situations particulières ou de crise. La dette a donc toujours structuré nos économies, nos rapports sociaux et jusqu’à nos représentations du monde.
David Graeber montre que le vocabulaire des écrits juridiques et religieux de l’Antiquité (des mots comme « culpabilité », « pardon » ou « rédemption ») est issu en grande partie des affrontements antiques sur la dette. Or il fonde jusqu’à nos conceptions les plus fondamentales du bien et du mal, jusqu’à l’idée que nous nous faisons de la liberté. Sans en avoir conscience, nous livrons toujours ces combats…
Selon l’auteur, l’endettement est une constructions sociale fondatrice du pouvoir. Si autrefois les débiteurs insolvables ont nourri l’esclavage, aujourd’hui les emprunteurs pauvres – qu’il s’agisse de particuliers des pays riches ou d’États du tiers-monde – sont enchaînés aux systèmes de crédit. « L’histoire montre, explique Graeber, que le meilleur moyen de justifier des relations fondées sur la violence, de les faires passer pour morales, est de les recadrer en termes de dettes – cela crée aussitôt l’illusion que c’est la victime qui commet un méfait. » Trop d’économistes actuels perpétuent cette vieille illlusion d’optique, selon laquelle l’opprobre est forcément à jeter sur les débiteurs, jamais sur les créanciers.
Ils oublient aussi une leçon déjà connue de la civilisation mésopotamienne : si l’on veut éviter l’explosion sociale, il faut savoir « effacer les tablettes »…
Un essai essentiel et foisonnant qui nous permet de mieux comprendre l’histoire du monde, la crise du crédit en cours et l’avenir de notre économie.
À propos de l’auteur : David Graeber est docteur en anthropologie, économiste et professeur à la London University. Il est l’un des intellectuels les plus en vue du moment et les plus ancrés dans les réalités socio-économiques actuelles. Leader des Occupy Wall Street, il fut l’un des intellectuels les plus influents dans le classement du New York Times. Pour plus d’information sur l’auteur, consultez Wikipedia.
Passionnée d’entrepreneuriat, l’auteure accompagne les entrepreneurs dans leurs réflexions et leurs prises de décisions depuis 1997.
On la consulte pour mieux cerner ses options face à une situation difficile ou lorsqu’une décision importante exige une réponse alors que l’arbre semble cacher la forêt.