Pour plusieurs personnes, l’entrepreneur autonome n’est ni plus ni moins qu’un entrepreneur sans ambition. Il est vu comme un désœuvré qui vivote et vend son temps à rabais dans l’espoir de faire quelques « sous », en attendant de trouver un emploi lucratif ou de gagner à la loterie. Quelle erreur!
L’entrepreneur autonome est un entrepreneur à part entière; un spécialiste qualifié qui délaisse souvent volontairement la sécurité d’un emploi stable pour se consacrer à temps plein à une activité qui le passionne et où il excelle. En fait, lorsqu’il quitte son emploi pour se lancer dans les affaires, il laisse souvent un employeur effaré de perdre une si bonne ressource.
Comme tout autre entrepreneur, il devra décider du type d’entreprise qu’il désire créer à la lumière de sa vision personnelle. C’est généralement ici qu’apparaît la fourche où il doit décider, en toute conscience, le modèle d’affaires qui sera le plus favorable à son épanouissement professionnel.
D’un côté, le désir de vivre de ses talents et de s’y épanouir au quotidien, en servant une clientèle qu’il connaît bien et en s’entourant de collaborateurs spécialisés qui pourront l’épauler pour les mandats plus costauds et pour couvrir les volets hors de son champ de compétences.
De l’autre, l’ambition de donner vie à une vision de très longue haleine, de créer quelque chose de plus grand que lui-même, qui se projette très loin devant et continuera après son départ.
C’est à cette fourche que l’entrepreneur décide si le mode de travail autonome sera UN ÉTAT ou UNE ÉTAPE.
L’un le considère comme UN ÉTAT. Il est heureux de son sort, tire très bien son épingle financière du jeu et est en mesure d’assurer sa sécurité et celle de sa famille tout en vivant au quotidien la réalité qui le rend heureux et prospère.
L’autre le voit comme UNE ÉTAPE où il pourra établir ses bases, préciser son projet, faire ses armes, développer sa stratégie, trouver du financement et des ressources et enfin prendre son élan vers une prochaine étape.
Ainsi, un rédacteur dont le bonheur est de choisir le bon mot et de voir les idées et concepts de ses clients prendre vie sous son clavier deviendra entrepreneur autonome (pigiste, journaliste, rédacteur), alors qu’un autre créera une maison d’édition. Et une graphiste qui aime accompagner personnellement ses clients vers une image de marque qui lui convient deviendra entrepreneur autonome, alors qu’un autre créera sa grande agence de communications. Et c’est très bien comme ça!
Ces deux choix d’entreprendre sont valides et aucun n’est meilleur que l’autre. L’esprit entrepreneurial n’est pas question de taille, mais bien d’attitude… et de bonheur.
Qu’en est-il de vous? Avez-vous entièrement assumé votre choix? L’entrepreneuriat autonome est-il un état ou une étape?
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Passionnée d’entrepreneuriat, l’auteure accompagne les entrepreneurs dans leurs réflexions et leurs prises de décisions depuis 1997.
On la consulte pour mieux cerner ses options face à une situation difficile ou lorsqu’une décision importante exige une réponse alors que l’arbre semble cacher la forêt.