En affaires, on entend souvent que la grosseur d’une entreprise n’a rien à voir avec ses capacités. C’est malheureusement faux! La grosseur a beaucoup à voir, puisque les effectifs de la grosse entreprise sont supérieurs en nombre et en diversité à ceux d’une PME.
Pourtant, ce n’est pas la taille de son entreprise qui cause le plus de tort au travailleur autonome. C’est son entêtement à vouloir tout faire, tout seul.
- Là où une PME délègue la rédaction et la correction de ses textes à ses rédacteurs et éditeurs, le travailleur autonome sort ses dictionnaires et s’attelle à son ordinateur.
- Là où une PME délègue la traduction de sa publicité à ses traducteurs, le travailleur autonome agrippe son Harrap’s et questionne Google Translate.
- Là où une PME délègue la préparation d’un concept visuel à ses graphistes, le travailleur autonome cherche des gabarits gratuits.
- Là où une PME délègue sa tenue de livre à ses comptables, le travailleur autonome télécharge son chiffrier Excel et sort sa calculatrice.
Qui est le plus grand ennemi du travailleur autonome?
Lui-même, lorsqu’au lieu de plancher sur ce qui constitue son réel gagne-pain (ses produits et/ou services), il s’investit dans de nombreuses tâches qui sont hors de sa spécialité. Il obtient malheureusement les résultats que l’on imagine : une apparence négligée et non professionnelle et la méfiance du marché même qu’il tente de rejoindre. Il donne à ses compétiteurs les armes pour le mettre hors circuit et s’aliène une importante clientèle potentielle.
Ainsi se perpétue le mythe qui condamne le travailleur autonome à une image de médiocrité et à une solution de dernier recours dans le monde des affaires.
Pourtant, quiconque bénéficie d’un bon réseau de contacts, aux expertises et compétences variés, dispose d’autant, sinon de plus de ressources qu’une grande entreprise. Ceux qui savent investir dans leur réseau en étant eux-mêmes clients, bénéficient, en plus de l’avantage du « donnant/donnant », d’une stabilité non négligeable née de l’assurance d’être épaulé(e) par des dizaines, voire des centaines de gens compétents. De même, référer sa clientèle à une personne compétente, c’est célébrer sa propre perspicacité.
Indépendamment du budget disponible, il faut se rappeler que ce sont dans les petites choses que l’on jugera toute votre entreprise.
À quand remonte votre dernier contact avec votre réseau?
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Passionnée d’entrepreneuriat, l’auteure accompagne les entrepreneurs dans leurs réflexions et leurs prises de décisions depuis 1997.
On la consulte pour mieux cerner ses options face à une situation difficile ou lorsqu’une décision importante exige une réponse alors que l’arbre semble cacher la forêt.