Je présume que ça vous arrive à vous aussi. Vous vous rendez dans un magasin pour un achat et une fois au comptoir caisse, on vous demande votre code postal. On désire ainsi connaître la provenance du client à des fins statistiques, ce qui aidera par la suite le commerce à adapter son offre.
Personnellement, je ne le donne jamais, pas plus que mon adresse courriel ou mon numéro de téléphone.
Mais voici qu’hier devant mon refus, la caissière a quand même fait une entrée à son clavier. Devant ma question à savoir si elle disposait d’un code spécial pour les clients récalcitrants, elle me répondit très spontanément : « Non. Le système ne me laisse pas compléter l’achat tant que je n’ai pas entré un code, alors j’ai entré n’importe quoi pour pouvoir terminer la transaction. »
Sa réponse m’a évidemment fait sourire, réalisant que je venais de tomber sur un « maillon faible » de la chaîne. On s’attendait de l’employée qu’elle remplisse une étape de plus pour compléter son travail, sans lui donner d’alternative au cas où ça ne se déroulerait pas comme prévu. Elle a donc dû trouver par elle-même moyen de contourner le problème.
Un peu comme on peut empoisonner tous les convives d’une noce par la contamination croisée des aliments, il suffit d’une seule employée obligée de trouver une solution (entrer des données aléatoires) à un problème (mon refus de fournir mon code postal) pour fausser toute la chaîne des données collectées.
Quel genre de statistiques croyez-vous que ceci donnera, au final?
Bof!
Passionnée d’entrepreneuriat, l’auteure accompagne les entrepreneurs dans leurs réflexions et leurs prises de décisions depuis 1997.
On la consulte pour mieux cerner ses options face à une situation difficile ou lorsqu’une décision importante exige une réponse alors que l’arbre semble cacher la forêt.