Je lisais récemment un excellent article sur la nouvelle réalité du référencement (SEO) qui vulgarisait très bien les contorsions auxquelles nous astreint Google pour daigner considérer notre contenu Web digne d’une bonne position dans ses résultats de recherche.
Le plus frappant, c’est combien la logique appliquée aux nouveaux algorithmes de positionnement est de plus en plus complexe et… humaine!
Parmi les points retenus :
- La quantité d’information disponible est maintenant si importantes, que le premier réflexe des internautes est de questionner leur moteur favori.
- Le référencement naturel (en opposition au référencement payant) est un travail continu et de longue haleine, car il implique le développement d’un auditoire loyal à la marque.
- La popularité en ligne d’une marque se développe par la fréquence et la pertinence de ses interactions avec son auditoire.
- Les signaux de popularité conférés à la marque par les internautes eux-mêmes, procurent à Google les indices de rang qu’il attribuera en retour à cette marque.
Bref, plus l’interaction auprès de votre public cible est grande et pertinente (contenus variés, échanges sur les médias sociaux, présence continue), plus votre popularité croîtra (requêtes, trafic, partages, mentions j’aime, fans, etc.) et plus Google reflètera cet intérêt favorable dans ses résultats.
Ajoutez à ceci une couche de géolocalisation qui tente de lier les résultats de recherche les plus pertinents à l’emplacement physique du demandeur et une autre qui favorise les appareils mobiles et ceci vous assure que, finalement, pratiquement personne n’obtiendra les mêmes résultats pour une requête similaire.
Vous cherchez un comptable et l’adresse de votre connexion Internet vous situe dans vos bureaux de Laval? Le moteur vous servira en priorité des cabinets lavallois, ayant une présence Web forte et positive. Vous surfez sur votre téléphone intelligent dans un restaurant de Montréal? Google priorisera les cabinets montréalais dont les sites Web sont adaptés à votre appareil.
Pris de nausée? Je vous comprend 🙂
Est-ce à dire que le défi est devenu insurmontable pour les PME et les entrepreneurs solo de s’assurer un rang de choix dans les résultats de recherche? Oui et non. Si vous n’avez jamais cru important de développer votre marque sur Internet, la pente sera définitivement difficile à gravir. Ça ne signifie quand même pas la mort de votre marque si vous avez su la développer autrement; simplement que le média que vous priorisez n’est pas le Web ET C’EST OK. Tous n’ont pas besoin d’être en première page de Google et c’est impossible de toute façon. Mais si vous jouissez déjà d’une présence Web forte, il faudra continuer d’y investir et de vous adapter pour ne pas perdre de terrain.
Ce qui ressort surtout est que Google se fait plus que jamais le reflet de nos propres réflexes humains. Demandez conseil à un ami et il vous répondra au meilleur de ses connaissances du moment; et sa réponse sera probablement différente de celle qu’il a donnée à Marie hier, car votre ami dispose de plus de données qu’hier et comprend que vous n’êtes pas Marie.
C’est exactement ce que fait Google. À l’aide des données colligées sur ses serveurs, il se base sur les signaux concrets et les choix des internautes, ainsi que sur vos propres marqueurs de préférences passées pour faire le meilleur jumelage question -vs- réponse dans ses résultats. Ceci maximise en fait les chances d’une marque de qualité, mais moins populaire, d’être arrimée à un public mieux adapté à son type de contenu.
Chose certaine, le référencement devient plus que jamais une spécialisation pointue et quiconque veut s’y aventurer ferait bien de s’adjoindre une ressource reconnue qui ne fait pratiquement que ça, ainsi qu’une équipe d’experts en communication (à défaut de talents personnels) pour développer sa marque en ligne.
Google n’est qu’un moyen parmi tant d’autres de développer ses affaires. C’est la force et la pertinence de votre marque (et de votre message) qui demeure la clé.
Passionnée d’entrepreneuriat, l’auteure accompagne les entrepreneurs dans leurs réflexions et leurs prises de décisions depuis 1997.
On la consulte pour mieux cerner ses options face à une situation difficile ou lorsqu’une décision importante exige une réponse alors que l’arbre semble cacher la forêt.