Vous exprimez-vous en termes de « sous »?
- « Ça coûte beaucoup de sous… »
- « Je n’ai pas assez de sous… »
- « Je n’ai plus de sous… »
Voilà autant d’expressions qui me font friser les poils des bras à chaque fois que je les entends.
Fermez les yeux et imaginez le président d’une multinationale dire à ses investisseurs : « Cette année, on a fait beaucoup de sous! ». Mieux, quelle est votre réaction quand un client accueille votre facture en vous disant : « Ouuuu! Ça coûte beaucoup de sous, hein? »
Fervente croyante que l’on tend à attirer ceux qui nous ressemblent et à créer pour soi ce sur quoi on concentre son énergie, je ne m’étonne pas de constater depuis plusieurs années que ceux qui parlent en termes de sous, vivent aussi généralement en termes de sous. En fait, leurs succès et leurs ambitions sont proportionnels à cette échelle de mesure personnelle.
Appeler un chat un chat
Ceux qui parlent (et pensent) en termes de sous sont faciles à reconnaître :
- Ils amassent leur petite monnaie dans de grands pots quand ils vident leurs poches le soir et prennent généralement plaisir à voir le pot se remplir.
- Depuis qu’on a retiré le sou noir de circulation ils ne peuvent s’empêcher de faire le compte à chaque achat qui s’arrondit au 5 cent près pour voir s’ils « gagnent » ou s’ils « perdent ».
- Si vous leur rendez service en faisant des emplettes pour eux, ils insistent pour vous rembourser « à la cenne » (ceux qui pensent en termes de dollars auront tendance à toujours arrondir au dollar le plus haut).
Fouillez un peu et vous trouverez d’autres signes de « cenneux » autour de vous (ou même en vous!).
Oui, je suis d’accord que l’argent n’est pas tout et non, nous ne devrions pas vivre qu’en termes d’argent. Loin de moi le désir de vouloir stigmatiser les économes (j’en suis une). Parfois, on a réellement l’impression que chaque « cenne » compte. Malgré tout, ceci ne signifie pas qu’il faut penser ni parler en termes de sous.
Serait-il devenu malsain d’avoir de l’ambition, de rêver plus grand, de viser plus haut? Comment peut-on rêver de sécurité financière quand on pense en termes de sous? Comment peut-on transmettre une image de prospérité ou même de stabilité si on parle en termes de sous? On n’est peut-être pas obligés de parler en termes de millions, mais peut-on au moins parler en termes de dollars ou tout simplement d’argent?
Une habitude héréditaire
Je réalise que pour certaines personnes, parler en termes de sous n’est qu’une mauvaise habitude (c’est peut-être même héréditaire tant on l’aura entendu dans sa propre famille!). Mais si votre objectif est de faire des affaires, je présumerai donc que vous désirez avoir du succès. Et même si on peut faire de l’argent un sou à la fois, il n’est pas interdit, ni péché de le faire à coup de centaines et de milliers de dollars.
Ainsi, la prochaine fois que vous vous prendrez sur le fait à parler en termes de sous, prenez le temps de faire une sérieuse introspection et de vous demander quelle type de relation vous entretenez avec l’argent. L’un des freins à votre prospérité réside peut-être dans ce seul mot : SOU! Petit… innocent… limitatif…
Osez parler et rêver grand!
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Passionnée d’entrepreneuriat, l’auteure accompagne les entrepreneurs dans leurs réflexions et leurs prises de décisions depuis 1997.
On la consulte pour mieux cerner ses options face à une situation difficile ou lorsqu’une décision importante exige une réponse alors que l’arbre semble cacher la forêt.
